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Édition originale
Lorsque la grande aiguille de ma montre a fait sa révolution sur le cadran, la porte de l’usine se rouvre et mon zigoto réapparaît. Il est plus furtifqu’un souvenir polisson et il se met à foncer dans la partie obscure du quai, la tronche rentrée dans les épaules… Il marche vite, sans courir cependant… Il semble avoir peur… Oui, pas de doute, il est terrorisé… Je lui laisse du champ et je démarre en douceur. Soudain, il se cabre. Dans l’ombre, devant lui, se tient une seconde auto, tous feux éteints… Il marque un temps et s’écarte pour passer. Dedans, j’aperçois vaguement deux silhouettes…
Avez-vous vu un morse jouer du saxophone ? Non ? Moi non plus, à vrai dire, mais je ne désespère pas. En revanche, je vous jure, mes amis, que j’ai déjà entendu un saxophone jouer du morse : dans un cabaret ! Au début, je n’y prêtais pas attention, vu que tout mon intérêt était porté sur la ravissante créature assise à mon côté. Moi, vous me connaissez… Très enclin à la bagatelle, mais jamais dépourvu du sens du devoir. Si vous pouviez savoir ce qu’il racontait, ce saxo, sous ses airs langoureux… Vous m’excuseriez d’avoir laissé tomber la fille ! Mais vous n’allez pas tarder à le savoir, fidèles comme je vous connais.